À seulement 8 jours du Merge d’Ethereum, cet événement très attendu par la communauté des cryptomonnaies, les attentes sont grandes. Les adeptes de la fusion d’Ethereum espèrent principalement la transition de la blockchain vers le Proof-of-Stake (PoS). Beaucoup anticipent également que le Merge donnera un nouvel élan au bear market. Cependant, cette transition nécessite une préparation approfondie pour les stakers. Comment peuvent-ils se préparer au processus de staking post-Merge ?
Le staking d’ETH 2.0, de quoi s’agit-il ?
Premièrement, il est important de noter que l’équipe d’Ethereum n’est pas particulièrement friande de l’expression « ETH 2.0 ». Elle préfère utiliser le terme « concensus layer » (couche de consensus), qui fait référence à une mise à jour du réseau existant plutôt qu’à la création d’un nouveau réseau from scratch. La version originale d’Ethereum est appelée « execution layer » (couche d’exécution), qui abrite les smart contracts et les règles du réseau.
Le Merge est justifié par le constat d’une surcharge du réseau Ethereum, qui héberge un grand nombre de projets liés aux NFT, à la DeFi, aux dApp, et plus encore.
En conséquence, les coûts de transaction, ou frais de gaz, sur la blockchain Ethereum sont devenus exorbitants.
La Fusion envisagée par Ethereum offre plusieurs avantages, tels que l’amélioration de l’efficacité, de la vitesse, de la sécurité et de la capacité du réseau, tout en réduisant la quantité d’énergie nécessaire aux calculs. Par conséquent, elle pourra traiter davantage de transactions par seconde et s’adapter à divers cas d’utilisation. Actuellement, Ethereum n’effectue que 15 transactions par seconde, mais ce chiffre devrait grimper à 100 000 après le Merge.
Il est également crucial de se rappeler que les mineurs de cryptomonnaies s’inquiètent pour leur avenir après le Merge, car cette transition marque la fin du processus de mining actuel d’Ethereum.
L’état du staking d’Ethereum
Le Proof-of-Stake est un mécanisme favorisant le consensus distribué, essentiel pour la sécurité de la blockchain et la création de nouveaux blocs. Le terme staking désigne le processus par lequel des validateurs sont sélectionnés pour assumer ces responsabilités. Ces validateurs sont appelés « stakers ».
Pour devenir un staker sur Ethereum, ou plus précisément pour pouvoir ajouter des blocs à la chaîne Beacon, un investissement minimum de 32 ETH est requis. Cet investissement est appelé « mise ». Cette mise est cruciale pour encourager le staker à rester connecté et à éviter toute collusion.
Cela dit, le staker bénéficie de certains privilèges sur Ethereum. Il recevra notamment des revenus passifs qui peuvent atteindre 1/8 de la récompense de base en tant que « proposant » et 7/8 en tant qu’« attestataire », selon Cointelegraph. Bien entendu, les gains d’un staker dépendront de la quantité totale d’ETH détenue et des moyens mis en œuvre pour le staking.
Un autre avantage pour les stakers est la possibilité de désigner un autre utilisateur pour effectuer les opérations de validation en leur nom.
Comment procéder au staking d’Ethereum ?
Généralement, le staking d’Ethereum nécessite l’utilisation de services de « pooled staking » tels que Lido, Rocket Pool, StaFi, StakeWise… Chez Lido, par exemple, un rendement annuel de 3,9 % est possible, selon CoinVantage. Avec une réserve de 4 millions d’ETH, Lido récompense les stakers avec des tokens stETH et ne prélève que 10 % de frais sur les récompenses obtenues.
Il est également possible de staker de l’ether sur les principales plateformes d’échange de cryptomonnaies telles que Coinbase, Binance, eToro, Okex, ou encore Huobi Global.
Sur Coinbase, par exemple, le staker doit d’abord créer un compte pour vérifier son identité à des fins fiscales. Ensuite, il doit acheter des tokens ETH, une condition essentielle pour participer au staking.
Après cela, le staker doit s’inscrire sur une liste d’attente avant de pouvoir réellement commencer le staking.
Il est important de noter qu’aucun retrait de récompenses sur les ETH stakés ne sera autorisé avant la mise à jour de Shanghai, prévue après le Merge du 15 septembre.
À ce jour, environ 13,39 millions d’ETH ont été stakés, représentant 11 % de l’offre totale d’ethers en circulation. On peut s’attendre à ce que le staking attire de nombreux investisseurs juste après le Merge. Cependant, le staking est généralement plus adapté aux hodlers qu’à ceux qui sont enclins à vendre lors des baisses de prix.
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